La première partie du film aux accents hitchcockien plonge le spectateur dans cette spirale du mensonge dans laquelle nous entraîne Ebba, cette jeune femme perdue et qui s’invente une vie parallèle. Si Johanna Pyykkö sait créer une atmosphère singulière, et utilise fort à propos le décor de cette belle demeure bourgeoise, mis en valeur par le travail du chef opérateur Torbjørn Sundal Holen, elle peine, ensuite, à faire durer l’atmosphère anxiogène du début, à faire perdurer ce jeu malsain entre Ebba et sa victime.
La tension alors retombe un brin et, malgré les promesses initiales, ce premier film de la réalisatrice- on avait remarqué la cinéaste au Festival de Cannes en 2019, à la 58e Semaine de la Critique, avec son court-métrage The Manila Lover – ne parvient pas à être vraiment déstabilisant et dérangeant par la description d’une cynique manipulatrice.
