Filmant cette enquête avec une caméra mobile, Jean-Claude Meurisse mélange allégrement les genres en jouant sur deux tableaux : l’humour et l ‘horreur. Quitte à tomber parfois dans l’horreur de série Z comme dans la scène d’énucléation, clou final de la séquence au demeurant drôle de l’aéroport, inspirée de l’histoire de Guy Joao, arrêté à Glasgow après avoir été pris pour Dupont de Ligonnès. Un passage qui montre comment n’importe quel pèlerin peut vivre un vrai cauchemar quand il est pris dans la folie administrative.

Bien sûr, on rit parfois dans cette comédie folle, on s’amuse à découvrir une bande originale kitsch où Julien Clerc se retrouve au côté de Dalida, Mahler ou encore Bach, pour autant, et malgré le talent d’un Laurent Stocker, l’histoire finit par tourner en rond et le scénario est prétexte à des séquences bien souvent lourdingues et à la provocation un peu facile.