Optant pour un cadrage au plus près des protagonistes, des visages, des expressions, Gianluca Matarrese réussit fort bien à abolir les frontières entre fiction théâtrale et monde réel au point qu’on ne sait pas parfois si Anne Barbot est sur scène ou dans sa vie privée. C’est d’autant plus troublant que, dans sa mise en scène, l’actrice ne situe pas historiquement la pièce ce qui confère à l’histoire de Zola une vraie intemporalité. Et ainsi l’accident du travail conserve toute sa violence venant perturber la création de la scène comme la vie du couple.

Symboliquement, ce film qui peut en dérouter plus d’un, sembler parfois offrir des séquences redondantes, pose clairement la question de la précarité de ces travailleurs du spectacle, trop souvent caricaturés dans les discours politiques.