Deux hommes perdus sur le front

À travers l’opposition des deux partisans, tombés aux mains des nazis, Larissa Chepitko pose de manière frontale la question de la résistance ou de la collaboration, et de la honte qui en découle. Dans une séquence de torture insoutenable, tant la cinéaste parvient à suggérer sans montrer frontalement le pire, elle montre comment il faut une force morale incroyable pour ne pas courber l’échine et trahir.

Aujourd’hui, cette dénonciation contre la guerre, les thématiques du martyr et de la rédemption, prend une résonance particulière dans le contexte de la guerre menée par la Russie en Ukraine. Et l’on ne peut que se souvenir du célèbre poème de Prévert et de cette « connerie de guerre.« 

La reprise de L’Ascension dans une version restaurée permet de redécouvrir un opus puissant et avec une mise en scène proche de l’expressionnisme.

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