Pour autant, et malgré quelques séquences qui fonctionnent – notamment quand les clients potentiels de Sékou ne le prennent pas au sérieux, à cause de sa couleur de peau- malgré le jeu d’inversion des stéréotypes – l’idée du blanc qui rêve de décrocher un passeport sénégalais ne manque pas d’originalité – le film ne parvient pas à vraiment nous surprendre de bout en bout. Reste alors un roa-movie sympathique entre le Sénégal et la France dite « profonde » avec, en point culminant la fête médiévale à Uzès. Ludovic Bernard souligne : « Je me suis servi de ce qui existe dans chacun de ces terroirs, sans jamais me moquer de qui que ce soit. Le film part d’un principe : ne jamais tourner en dérision les situations qu’on décrit. Il n’y a aucun second degré dans notre regard sur ces différents univers ».
Le scénario est plein de bonnes intentions, il manque un peu de nerf à la réalisation pour lui donner un vrai souffle et échapper à la bonne vieille comédie à la française.
