Si le début du film commence de manière classique -même si la séquence du début ne manque pas d’humour avec la « visite » de ce fonctionnaire zélé dans la ferme de Gunnar- une autre histoire débute à la moitié du récit qui créé un malaise inattendu, tant le vieil homme se trouve accusé de faits dont il n’est absolument pas coupable. Un malaise d’autant plus fort qu’il ne se bat pas pour rétablir la vérité, semble destiné à subir, y compris les coups, sans réagir. Comme si son « sacrifice » pouvait à ses yeux permettre aux parents du petit livreur de se ressouder.
Ce qui est dommage, c’est que Ninna Pálmadóttir n’exploite pas plus la trahison du jeune Ari, dont on aurait savoir pourquoi il se réfugie dans le silence et les non-dits, accréditant un acte de malveillance de ce vieux voisin sur le papier si généreux. C’est ce qui aurait donné une vraie densité à ce scénario au demeurant touchant.
