CINÉMA : MERCREDI 21 FÉVRIER 2024
BYE BYE TIBÉRIADE, de Lina Soualem
Documentaire avec Hiam Abbass.
Mon avis : 4 sur 5
L’histoire
Hiam Abbass a quitté son village palestinien pour réaliser son rêve de devenir actrice en Europe, laissant derrière elle sa mère, sa grand-mère et ses sept sœurs. Trente ans plus tard, sa fille Lina, réalisatrice, retourne avec elle sur les traces des lieux disparus et des mémoires dispersées de quatre générations de femmes palestiniennes. Véritable tissage d’images du présent et d’archives familiales et historiques, le film devient l’exploration de la transmission de mémoire, de lieux, de féminité, de résistance, dans la vie de femmes qui ont appris à tout quitter et à tout recommencer.
Et alors ?
Cette fois encore, Lina Soualem s’intéresse à l’histoire familiale après Leur Algérie (2021) où elle retournait sur les traces de la famille paternelle et de Zinedine Soualem en évoquant un long voyage d’exil. Là, elle retrace, sans voyeurisme ni pathos, la vie d’une famille palestinienne dont une des filles a connu un destin médiatique, mais qui refuse de verser dans le moindre dolorisme. Lina Soualem précise : »Ma mère n’est pas du genre à regarder derrière elle : « J ’ai tracé ma route » me dit-elle souvent . Il était dur pour elle de se livrer, de montrer ce qui se cachait derrière cette carapace. El l es avait cependant que c’était important de me raconter son départ de Galilée , parce que ça fa i t p a r t ie d e l ’ histoire qu’elle a à me transmettre. Le film n’est pas un portrait de Hiam Abbass actrice, mais c’est un film sur les femmes de ma famille, et sur e l l e, en tant que femme palestinienne, arabe, née dans une famille de femmes. »

