Brillamment réalisé avec une mise en scène qui fait la part belle au noir et blanc, Universal Theory embarque le spectateur dans un univers cinématographique qui convoque aussi bien Alfred Hitchcock, Fritz Lang que David Lynch. Et, comme chez ses modèles, la partition n’est pas anecdotique et Diego Ramos Rodriguez a composé une musique originale qui soutient l’action de bout en bout.
Complexe, le scénario traite aussi bien de multivers – évoquant d’autres univers à côté de l’Univers observable- ou encore l’interprétation de Copenhague, déchiffrage standard de la mécanique quantique, ce qui peut laisser de marbre des spectateurs pas très férus de sciences.
Malgré certaines pistes qu’il faut saisir au détour d’un plan – l’image de la pierre tombale dans la dernière partie du film et qui renvoie au drame de la Shoah – la densité du scénario est telle qu’on a le sentiment que Timm Kröger ressente le besoin dans la partie finale de glisser une multitude de pistes qui ne rendent pas le propos des plus clairs.
Cinématographiquement magnifique, très bien joué, Universal Theory peut paraître alors un exercice de style brillant, mais qui un peu confus.
