Prenant le temps de « guider » le spectateur d’une époque à l’autre, Gilles Perret montre bien, sans tomber dans le sentencieux, l’évolution historique d’un monde rural et la pénibilité de ce travail sur un demi-siècle. Hélène raconte par exemple comment la traite a abimé ses mains et ses épaules et l’on sent bien que l’arrivée des robots peut permettre au clan de mener une vie plus « douce ». Ce documentaire évoque aussi une réalité économique : si la ferme de quelques 100 hectares permettait de générer trois salaires, elle n’en permet plus que deux aujourd’hui.
Riche en enseignements, ce documentaire, qui sort en pleine crise agricole, pose aussi quelques questions fondamentales qui résonnent en chacun de nous : quel sens donné à son existence ? Que signifier être heureux ? Faut-il changer de vie ? De façon indirecte aussi, ce documentaire offre un regard singulier sur l’écologie vécue par des générations de paysans qui vivent de la terre dont ils sont amoureux.
