Une jeune femme que Pascal Plante a choisi de montrer en permanence sous un jour mystérieux. Il raconte : « Kelly-Anne (…) n’est volontairement jamais expliquée par des éléments de son passé, et ce, afin de la faire exister au présent, en dialogue avec son environnement, sans simplifier ses agissements par psychanalyse. » Face à elle, Clémentine incarne une jeune fille beaucoup plus « lisible » et primesautière.
SI toute la première partie du film tient ses promesses, créant un suspense progressif et une atmosphère d’autant plus oppressante que bien des éléments narratifs sont introduits sur l’écran double de l’ordinateur de Kelly-Anne, la fin de l’histoire laisse un peu le spectateur sur la faim. De fait, sans trancher définitivement sur le rôle de cette redoutable hacker, le film tourne un peu court. Si la critique d’une certaine fascination pour les meurtriers les plus abjects est indéniable, la manière de l’évoquer peut alors sembler un brin racoleuse à force de traiter le thème de la manière la plus distante possible.
