TV : Diffusion sur Arte, dimanche 26 novembre, à 21h00
L’HOMME AUX COLTS D’OR, de Edward Dmytryk – 2h00 (1959)
Avec Henry Fonda, Anthony Quinn, Richard Widmark, Dorothy Malone
Mon avis : 4 sur 5
L’histoire
Une bande de hors-la-loi dirigée par Abe McQuown sème la terreur à Warlock. Les habitants font alors appel à Clay Blaisdell, dit « l’homme aux colts d’or », pour rétablir l’ordre. Celui-ci débarque dans la petite ville, accompagné de son ami et associé, le boîteux Tom Morgan, qui ne tarde pas à ouvrir un rentable saloon.
Et alors ?
Il y a dans l’univers de Edward Dmytryk une tache. Car, membre du groupe des « Dix de Hollywood » – dix personnalités du cinéma américain convoquées en 1947 par la commission des activités anti-américaines lors des années noires de la chasse aux sorcières – il refusa de témoigner et fit six mois de prison en 1950. Pourtant, à sa sortie, celui qui fut une ancienne communiste donna une dizaine de noms et devint à jamais le symbole de la délation de Hollywood. Certains ont vu dans le thème récurrent des remords, de lâcheté se trouvant dans ses films, avec le symbole de la main blessée, la volonté de faire oublier cette trahison.
Avec ce western, il traite de la lâcheté collective avec l’arrivée du justicier – impeccable Henry Fonda- qui débarque dans une vielle pour éliminer une bande de malfrats terrorisant des habitants veules et lâches. On y retrouve un thème déjà présent dans le fameux Le train sifflera trois fois, de Fred Zinnemann.

