Une histoire singulière et complexe

Si certains faits sont connus, comme celles du camp de Mauthausen, où des anarchistes ont été déportés pendant l’Occupation, cette série revient sur des moments mal connus. Ainsi Tancrède Ramonet décrit par le menu la « provolution », née en 1965 aux Pays-Bas , avec comme figure de prouve Roel van Duijn, un étudiant qui va théoriser« le fameux cycle : provocation, répression, mobilisation ». Et un mouvement qui a connu une répression très forte, malgré l’humour de ses interventions.

Outre la rectification de certaines erreurs historiques – par exemple sur l’épisode de la mort d’un policier le 14 mai 1968 à Lyon, ayant succombé en fait à des traitements médicaux – le documentaire touche aussi quand il montre comment, malgré les défaites (celle de la guerre d’Espagne notamment) les interviewés gardent une flamme intacte. Certains pourront trouver le propos laudateur. Il n’empêche : ce documentaire est passionnant. « Y en a pas un sur cent et pourtant ils existent » chante Léo Ferré dans Les Anarchistes, une chanson célèbre de son répertoire : cette série montre la puissance de convictions des membres de ce courant politique qui a connu bien des formes..

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