Avec ce film, il signe un récit qui oppose la douceur de vivre des temps anciens à la violence urbaine et meurtrière du présent. Le tout en ayant pris bien des risques pour tourner à Medellin, une des villes de Colombie réputée pour sa violence et l’empreinte de tous les gangs. Ce qui confère un grand réalisme à l’ensemble de l’histoire tournée avec l’aide du réalisateur colombien Jorge Arriagada qui a beaucoup œuvré pour trouver le casting le plus réaliste possible concernant les garçons des rues.
Durant le tournage, le plateau était hautement sécurisé même si toute l’équipe était colombienne. Barbet Schroeder commentait : « Nous étions un film colombien. En tant qu’étranger, j’étais le seul qui était vraiment en danger, surtout pour le kidnapping. Mes gardes du corps, qui faisaient partie de la police, m’ont expliqué que, sur la liste des risques, j’étais classé 7 sur une échelle de 10″.
Avec ce film âpre, dur, le cinéaste aborde un sujet dérangeant sans aucun pathos et dresse le portrait d’une ville gangrénée par la violence. Intrigant, déroutant, parfois un peu barré, ce film mérite d’être revu.
