Et Aly Muritiba de souligner : « Si dans le sud, il y a du silence et des dialogues laconiques, dans le nord-est, les gens parlent tout le temps. Et non seulement les gens parlent, mais ils se touchent en parlant. Si le sud est gris, le nord-est explose de couleurs vibrantes. Et ce contraste, cette rencontre avec la différence, modifie peu à peu Daniel ».

Le scénario fait subtilement l’éloge de la différence, même s’il ne faut pas dévoiler l’histoire par le menu. Cependant, des indices nous permettent de deviner à l’avance la personnalité de « l’amoureuse » de Daniel. Il est juste dommage que la deuxième partie du film traîne un peu en longueur une fois l’identité de son contact révélée. Car tout le début, qui permet de définir le caractère viril de Daniel – c’est le chef de famille qui s’occupe d’un père qui a perdu la tête ainsi que le frère qui n’apprécie guère que sa sœur lui avoue sa liaison avec une autre fille – est rythmé et bien mené.

Alors, même si la mise en scène est soignée, notamment dans les séquences nocturnes servies par une splendide photographie, l’histoire aurait mérité quelques coupes pour préserver un rythme de croisière. En tout cas, c’est un plaidoyer juste pour la différence et la tolérance.