Stéphane Lafleur a ensuite peaufiné son projet avec son co-scénariste Erik K. Boulianne et, ensemble, ils ont imaginé ces cinq anonymes vivant l’exploration spatiale par procuration. S’amusant avec les codes du genre – le discours du patron de la mission est accompagné de la célèbre musique de 2001, Odyssée de l’espace – le réalisateur décrit habilement, et toujours avec un zeste d’humour, comment, dans des conditions particulières (ici l’enfermement), les situations révèlent les caractères.
Très bien campé par le Steve Laplante et son jeu intériorisé, le professeur de gymnastique prend son rôle tellement à cœur qu’il va susciter des tensions dans le groupe, provoquer des rivalités, et se prendre pour un grand stratège.
Univers « lunaire », décalé, On dirait la planète Mars montre bien comment il faut garder en toutes circonstances les pieds sur terre, et comment les déceptions permettent de reprendre pied dans la réalité. Sorte de version B des films de science-fiction, cette comédie a un côté surréaliste aussi et la rencontre insolite entre astronaute figurant, en tenue d’apesanteur, et cow-boys en plein désert en est le symbole le plus évident.
