TV : Diffusion sur Canal+ Cinéma, dimanche 30 juillet Z023, à 16h50

EMILY, CRIMINELLE MALGRÉ ELLE, de John Patton Ford – 1h34

Avec Aubrey Plaza, Theo Rossi, Jonathan Avigdori

Mon avis : 3 sur 5

L’histoire

La chance en berne et crou­lant sous les dettes, Emi­ly en est réduite à inté­grer un réseau d’arnaqueurs à la carte de cré­dit et plonge peu à peu dans le milieu cri­mi­nel de Los Angeles, non sans consé­quences.

Et alors ?

Avec une saisissante séquence d’ouverture où, en quelques échanges, l’histoire montre la perversité des recruteurs face aux candidats, sans oublier le regard plein de condescendance des cadres, ce film – dont le titre français est, au passage, bien mauvais – décrit bien la manière dont, dans la société américaine -et pas qu’elle !-, toute une population « ubérisée », selon le mot vulgairement à la mode, et contrainte d »être exploitée pour survivre.

Comme pas mal de jeunes qui ont le même âge qu’elle, Emily , qui doit rembourser un emprunt pour ses études, subit l’autoritarisme d’un petit chef dans son job de livreuse. Alors quand l’occasion de gagner facilement 200 dollars, elle qui croule sous les dettes, elle n’hésite pas longtemps à franchir le pas de l’illégalité. Et de « voler » sur ces achats parfois compulsifs qui permettent à la société libérale de tourner rond et de de faire fonctionner la machine à cash.