Pour ce nouveau volet, Ethan, comme le prouve une séquence récurrente en forme de flash-back rapide, doit affronter les répercussions d’un passé assez ancien, mais Christopher McQuarrie a préféré montrer et suggérer plutôt que de raconter pour ne pas ralentir son opus. Ensuite, le film satisfait au loi du genre en multipliant les séquences d’actions qui sont d’une efficacité redoutable, avec, ici ou là, des pointes d’humour comme dans la séquence romaine où Ethan doit fuir avec la belle Hayley Atwell non dans un bolide mais dans une Fiat 500 certes gonflée, mais qui a des allures de voitures jouet.
À cheval, en parachute, en moto, en voiture, comme en train : tous les transports sont bons pour permettre à Tom Cruise de sortir le grand jeu et de prouver à quel point il est physiquement affuté. Si le scénario manque de vraies surprises, le film qui aurait mérité ici et là quelques coupes tient la distance et maintient en haleine. Il permet aussi de découvrir le talent de Hayley Atwell, remarquée dans l’univers Marvel (l’agent Peggy Carter, c’est elle) et qui campe ici une voleuse de talent qui est plutôt du genre à bosser en solitaire. De son partenaire, elle dit : « Travailler avec Tom Cruise est fantastique. Il est bourré d’énergie et n’a peur de rien. Physiquement, mais aussi d’un point de vue créatif. »
Spectaculaire à souhait ce premier volet qui fonctionne presque comme un film singulier tient ses promesses du côté des scènes où l’action éclate. Et la mise en scène rythmée épouse bien le tempo impulsé par Ethan-Cruise. De quoi séduire le grand public qui cherche à s’évader et à prendre des risques… confortablement installé dans sa salle de cinéma.
