Indéniablement, l’histoire joue sur un vrai réalisme, sans doute aussi parce que Éric Barbier n’a pas hésité à faire appel à plusieurs familles de nomades qui vivaient dans le reg (le désert rocheux) de la région de Ouarzazate pour qu’elles figurent dans le film. Ce qui confère une vraie authenticité aux séquences dans cet univers minéral de sable.
Ayant déniché chez un éleveur du Sahara occidental un dromadaire au pelage blanc, qui le distingue nettement de ses congénères dans l’histoire et les scènes d’action, le film repose sur la complicité nouée entre le jeune garçon campé avec justesse par Yassir Drief – dont c’est le premier film et qui n’avait jamais travaillé avec des animaux – et le duo est tout à fait convaincant, accompagné par Alexandra Lamy, que l’on n’attendait pas dans le rôle de cette vétérinaire. Pour l’anecdote, la comédienne s’est formée avec Coralie Le Meur qui pratique la course à dos de dromadaires et en élève dans sa ferme de Frontignan près de Sète.
Même si le propos reste naïf et le dénouement attendu, ce film se laisse voir avec un récit positif, accompagné par la première bande-originale signée Mika.
