Nanni Moretti confirme ici sa vision artistique du monde, entre mélancolie et colère, réflexions collectives et journal intime. A presque 70 ans, devant un monde dont le compteur s’affole, et pas uniquement sur le plan géopolitique, le cinéaste italien, au centre du jeu, signe une histoire sur fond de parti communiste italien. Une histoire qui a des airs testamentaires.
L’humour est aussi présent dans ce récit où, parlant avec une lenteur calculée, le cinéaste se caricature lui-même en proposant sans arrêt sa vision de la société moderne. Avec la présence de Mathieu Amalric dans le rôle du producteur dont la faillite menace la fin de tournage du film, Moretti se rit des exigences de rentabilité d’un certain cinéma international auxquelles il oppose sa manière de voir, plus artisanale.
