Jacques Rozier, le défricheur

Autre film remarqué, son Maine Océan qui, en 1986, décrocha le Prix Jean Vigo, une comédie loufoque, étonnante, déconcertante où , au côté de Bernard Menez (fidèle de son cinéma) et Luis Rego, figurait un acteur trop peu connu et si typique de l’univers de Jacques Rozier : Yves Afonso, avec sa « gueule » de marin pêcheur. Un nouveau périple, avec comme horizon la mer, si familier à l’univers de Rozier, et qui avait comme point de départ un voyage en train dans le Paris-Nantes-Saint Nazaire de 17h27. On se souvient comment en 1983, il avait aussi fait tourner Yves Afonso dans un film pour l’émission « Cinéma Cinémas » : Lettre de la Sierra Morena.

La disparition de ce cinéaste donnera peut-être l’idée à la télévision de revenir sur ses œuvres. Avare de compliments, Jean-Luc Godard avait déclaré : « Quand Agnès Varda est morte, j’ai pensé: la vraie Nouvelle Vague, on n’est plus que deux. Moi et […] Jacques Rozier, qui a commencé un peu avant moi”.

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