Maïwenn, la folle du roi

Maïwenn a opté pour un film assez lent et jouant sur des images très proches des tableaux du 18e siècle et utilisant peu de gros plans ou de scènes très découpées avec, en prime, le choix du 35mm, ce qui confère à l’image un grain certain. Elle dit : « Je voulais que la star du film soit la caméra ! La lumière ! Le chef opérateur ! Il se trouve aussi que j’ai découvert sur le tard Barry Lyndon. Ça a été un choc titanesque.« 

Tournant en partie l’histoire dans les vrais décors du Château de Versailles – le lundi, jour de fermeture au public – Maïwenn a longtemps cherché l’acteur pour incarner à son côté Louis XV. Le comédien du Français pour lequel elle avait écrit a refusé de lire le scénario. Après un autre refus, elle inscrit des acteurs formant « la liste de » ses rêves. Contre toute attente, le premier de sa liste accepte : c’est Johnny Depp ! Pour soigner son rôle, l’acteur américain, qui fait ici son grand retour après le procès si médiatisé avec son ex-femme Amber Heard , a eu recours à un coach pour être le plus fidèle au français du 18ème siècle.

Ouvrir le Festival de Cannes par un tel film de cour garantit une petite fièvre médiatique. Au peuple du cinéma de trancher désormais.

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