Anthony Hopkins, le magnifique

Au fur et à mesure, la mise en scène, qui démarre a priori de manière assez convenue, s’emballe, frôle avec le fantastique et nous plonge dans le désordre mental de l’octogénaire tiré à quatre épingles. À partir de là, le moindre mouvement de caméra devient « parlant » et nous place en témoin un brin « voyeur » de cette lente décrépitude.

Pour transmettre l’émotion de la situation, il fallait de sacrés interprètes. Avec Anthony Hopkins, Florian Zeller a trouvé l’Acteur qu’il fallait. Malgré le poids de son parcours, le comédien parvient à se mettre à nu et à camper cet homme retombant doucement en enfance. Une composition magistrale de plus pour l’interprète des Vestiges du jour. Une prestation qui lui a naturellement valu l’Oscar du meilleur acteur. Face à lui, Olivia Colman n’est pas en reste et parvient en une mimique, dans une grande économie de mots, à faire passer les émotions ressenties par la fille de l’ingénieur qui doit faire face en permanence à ses sautes d’humeur, ses pertes de mémoire ou d’objets.

Un film poignant, mais qui ne sombre jamais dans le glauque ou le mélodrame. Du grand art.

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