Une mise en scène violente

Jouant sur les limites floues à ses yeux de la féminité, Julie Ducournau décrit dans Titane une jeune femme qui peut changer radicalement d’images, passer du modèle sur-sexualisée dans la séquence d’ouverture dans le salon de l’auto, à un être plus androgyne. Et, à cet égard, Agathe Rousselle réussit une composition tout à fait étonnante, face à Vincent Lindon qui campe un pompier dépressif et shooté aux médicaments.

Si le scénario brille quand même par une certaine invraisemblance – on se demande comment un type aussi abimé que le pompier peut continuer à vivre normalement en caserne par exemple – si la violence devient parfois indigeste, Titane repose en revanche sur une mise en scène très inspirée et un montage d’une rare nervosité. Alors esbroufe un brin gratuite, ou réalisation d’une virtuose ? Le jury du Festival de Cannes, présidé par Spike Lee a tranché.

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