« J’ai trouvé mon goût ! »

Certains utilisent des techniques nouvelles après avoir fouillé dans des études et des recherches. Du côté du Jura, Jean-François Ganevat, une figure locale, a ainsi installé des hauts-parleurs diffusant de la musique classique sur certaines parcelles pour lutter contre certaines maladies… C’est lui qui évoque aussi le rapport charnel à la terre : « Le métier de paysan, c’est regarder sa terre, la toucher, la sentir. Il faut être curieux. »

Outre l’aspect écologique de ce vin naturel, qui exclue tout traitement chimique, le documentaire de Aline Geller pose aussi la question de sa commercialisation, avec des interventions de quelques patrons d’officines spécialisées. Et montre bien que si ce vin, produit en petite quantité, est cher, il n’est pas uniquement réservé à une élite même si, actuellement, selon ses producteurs, 80 % de leur production environ part à l’exportation vers le Japon, les États-Unis et la Corée du Sud. Refusant de créer ce vin nature que pour de riches amateurs à l’étranger, évoquant aussi l’aberration écologique du transport de ces bouteilles vers des pays lointains, ces vignerons se battent aussi pour que leur production soit plus diffusée au niveau national comme le fait Peter Taylor dans ses auberges en Auvergne.

Avec Révole Nature, un documentaire riche soutenu par une bande originale aux sonorité folk et blues, on découvre tout un art de faire et de « penser » le vin aujourd’hui.

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