Les deux visages de la guerre

Montrant dans une mise en scène crépusculaire, ce combat au corps à corps dans ces galeries symbolisant une sorte de caveau, Clint Eastwood signe un pamphlet contre la guerre. Il ne nous épargne aucune horreur dans des séquences où le bruit des vagues d’assaut est assourdissant. Tout comme lui, l’acteur principal de ce film, Ken Watanabe, veut voir dans ce récit un hymne à la paix. Nous savons bien que la guerre est une mauvaise chose », dit l’acteur japonais. « Mais nous ne le répétons jamais assez au quotidien. Une fois que vous aurez vu ce qui s’est passé à Iwo Jima, que vous aurez pris la mesure exacte de ce drame, vous n’aurez plus jamais envie d’envoyer votre fils ou votre fiancé se battre. » Pour gagner cette bataille, les pertes humaines furent énormes : 20 703 tués et 1 152 Japonais disparus (la quasi-totalité de la garnison) et 6 821 tués, 492 disparus et 19 189 Américains blessés !

Ce film marquant de la carrière de Clint Eastwood réalisateur est un bouleversant requiem, d’un réalisme sauvage, un opus très différents de celui déjà consacré à cet épisode par Allan Dwan, en 1949, et évoquant le célèbre cliché du lever de drapeau américain dans lequel plastronnait un certain John Wayne…

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