Si le casting est vraiment cinq étoiles, si Isabelle Adjani ose jouer une star vieillissante qui fait son come-back sur les planches, si Pierre Niney est un savoureux gigolo prêt à toutes les humiliations pour ne pas être chassé de la Haute, il manque un supplément d’âme au scénario pour nous concerner vraiment. Comme si l’on se sentait étranger à ce bal d’ombres où la caméra revient trop souvent sur des scènes de lit et des réceptions clinquantes de la Riviera.
Alors, malgré quelques séquences réussies – celle de « l’accident » de voiture dans la mare ou celle où Marina Vacth joue les allumeuses anglaises auprès du marchand de bien – Mascarade finit par tourner en rond. Et n’offre plus la petite flamme dénichée par Bedos dans La Belle Époque. Reste alors à apprécier une belle direction d’acteurs (les acteurs la saluent dans le bonus du film), y compris dans des rôles dits secondaires (avec Emmanuelle Devos et François Cluzet notamment) qui ne suffit pas à sauver les maladresses d’un scénario un peu trop répétitif et, finalement, convenu.
Une affiche, aussi prestigieuse soit-elle, ne parvient pas toujours à sauver une histoire moyenne.
