La Grande Muette et le deuil

Si l’on peut regretter que le film n’exploite pas plus la piste du rituel d’intégration et des responsabilités militaires, le film montre avec beaucoup de finesse les blessures familiales, les relations cassées entre les trois fils et leur père, gendarme, qui fit le choix de demeurer en Algérie.

La force du récit tient aussi à l’équilibre de son casting. Lubna Azabal offre le visage complexe d’une mère qui conserve sa dignité tout au long de ces journées dramatiques. Quant à Karim Leklou, il joue avec une grande humanité ce frère qui se sent mal aimé, face à son frangin auquel un brillant avenir semble promis. Face à eux, Laurent Lafitte, droit dans ses bottes, symbolise une certaine image d’un gradé, honnête et humain, dans le rôle du général Alexandre Caillard.

Ce récit en forme de mosaïque est un film social touchant et sobre.

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