Offrant, sous la forme d’une fiction un regard sur l’espace public, l’absence de frontières, la création de lieux de partage et d’ouverture, Tant que le soleil frappe est le portrait d’un idéaliste, rattrapé par les contingences d’un métier avec ses petites vedettes locales, et Paul, l’architecte des stars campé par Grégoire Oestermann qui parvient bien à montrer la fausse chaleur d’un personnage qui n’est que convenances. Face à lui, Max ne peut qu’être roulé dans la farine, même s’il reste fidèle à ses convictions et, une fois encore, Swann Arlaud montre comment il est à l’aise pour incarner avec simplicité et finesse des personnages du quotidien. Des êtres « normaux » confrontés aux déboires du quotidien même s’ils ne veulent pas baisser la garde.
Utilisant bien les décors de Marseille échappant aux images d’Épinal, que ce soit une friche au centre-ville que la campagne Pastré, jouant sur l’univers solaire de la ville, Philippe Petit signe un film sur la fraternité (les séquences de Max avec les autres jardiniers de la ville) et la force des convictions.
