Penélope Cruz maîtresse du jeu

Montrant bien la querelle des egos des deux comédiens masculins, titillés par cette réalisatrice aussi flamboyante que sa coiffure, le film apparaît comme une satire du cinéma d’auteur dans lequel un simple « bonsoir » doit renvoyer à … plein de significations. Par moment, le cadre est surréaliste comme dans la séquence où les deux acteurs répètent sous un gros rocher qui semble sur le point de les écraser. L’ironie entre Ivá Torres et Félix Rivero se joue à fleurs de mots, sous le regard ironique et dominateur de Lola Cuevas qui tire le meilleur parti des tensions entre deux. Il y a des moments surréalistes comme celui de la rencontre avec une jeune femme dans lequel une forêt de micros capte de langoureux baisers, sous l’œil dubitatif du commanditaire du film pour qui le cinéma n’est qu’une question de communication. Et quand la cinéaste, elle-même, passe à ‘l’acte, c’est sous les yeux médusés de ses deux stars.

Bien sûr, la réussite du film repose sur un trio de comédiens impeccables de bout en bout et qui jouent leur partition brillamment. Une plongée réussie et pleine d’humour dans les coulisses du 7è Art avec un beau défilé de figures souvent ridicules dans l’art du paraître .

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