Lucas Belvaux fait bien sentir la manière dont ces appelés admirent la beauté d’un pays qu’ils sont venus « pacifier », selon l’idéologie du moment avant d’être traumatisés à vie par les exactions qu’ils découvrent. Et il s’appuie aussi sur un casting solide de jeunes comédiens, tels Yoann Zimmer et Félix Kysyl.
C’est une histoire forte, un brin desservie par certains moments qui, malgré un montage virtuose, virent parfois à la démonstration théorique et une utilisation un peu systématique de la voix off (en fidélité au roman) qui n’allège pas toujours le propos. En tout cas, Des hommes est un film sur les cicatrices de la guerre d’Algérie et a l’intérêt aussi de montrer ses répercussions dans la vie de provinciaux des années 60, évoluant dans un univers un peu isolé, replié sur ses traditions et où le moindre geste est épié.
