Une vision prémonitoire de la presse

C’est par la musique que Xavier Giannoli s’est plongé à nouveau dans le roman pour l’adapter. « J’écoutais aussi et surtout le concerto pour 4 pianos et orchestre de Bach, son incroyable architecture « choral » où les thèmes semblent dialoguer d’un piano à l’autre. Je pensais à tous ces personnages, à l’harmonie qu’il fallait trouver dans l’adaptation pour nouer toutes ces lignes de vie, toutes ces voix, tous ces tons, le tragique et le comique. C’est ainsi que le « mouvement » s’est imposé, la sensation très physique du mouvement, qu’il soit musical ou simplement celui des corps dans les salons, dans les différents quartiers de Paris mais aussi le grand mouvement d’une civilisation en pleine mutation. Il fallait exprimer cette vitesse et ce mouvement, en faire un enjeu de mise en scène. »

Utilisant des objectifs particuliers qui déforment légèrement les perspectives et assombrissent parfois les bords de l’écran, le cinéaste a fait le maximum pour tourner dans des décors réels. Et à l’image, le résultat est plutôt bluffant.

Ce film choral a vraiment du souffle et il a marqué la 47e cérémonie des César où, nommé quinze fois, il a remporté 7 prix dont ceux du Meilleur film français de l’année et de la Meilleure adaptation. Des trophées mérités.

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