Godard, le provocateur`

Hommage


Disparaître au moment où les médias célèbrent jusqu’au comble du ridicule le cérémonial autour de la disparition de la reine d’Angleterre semble une ultime provocation de Jean-Luc Godard, qui laisse plus de cent films en soixante ans de carrière. Le cinéaste qui se méfiait des convenances était âgé de 91 ans.

On aurait bien aimé attendre Jean-Luc Godard, avec son œil aiguisé sur les médias, commenter la pantalonnade médiatique dont nous abreuvent les chaînes depuis l’annonce de la mort d’Elisabeth II. Et l’on imagine bien le concert d’éloges qui va entourer la mort discrète d’un des cinéastes les plus marquants de la Nouvelle Vague qui ne s’est jamais, lui, embourgeoisé quitte à signer des films parfois peu compréhensibles pour le spectateur Lambda. Pourtant, il faut le reconnaître : Jean-Luc Godard a joué avec les limites esthétiques et narratives du 7ème Art et influencé des générations de cinéastes. En France comme à l’étranger.

D’un banal récit de malfrat en cavale, Michel Poiccard (Jean-Paul Belmondo) et tombant amoureux d’une étudiante américaine, Patricia Franchini (Jean Seberg), Godard a dès son premier film en 1960 créé une onde de choc cinématographique. Succès public et critique immédiat, À bout de souffle fut un coup de tonnerre et servit de modèles esthétiques pour des générations de cinéastes. Et les critiques s’accordent à dire que l’opus fait partie des longs métrages qui ont changé l’histoire du cinéma.

Laisser un commentaire