La critique est d’autant plus forte qu’une fois enrichi, Cartouche s’ennuie alors qu’il a pris la tête de la truanderie et vit une belle histoire avec la fière Vénus. Comme si la vie de parvenu ne pouvait combler un tel esprit aventurier. Outre le jeu parfois outré mais solide des deux acteurs principaux, on prend plaisir à retrouver dans les rôles secondaires, Jean Rochefort en pittoresque sergent recruteur ou encore Marcel Dalio, toujours dans le juste jeu. Et avec des dialogues qui font mouche.
Ce qui fait enfin la force de ce film d’aventures se jouant un brin de la réalité historique, c’est la scène finale de funérailles dans un carrosse, baroque à souhait, et qui offre un lyrisme aussi beau que mélancolique à ce film bondissant témoignant de la fougue de ce cinéma français des années 60 et d’une époque encore insouciante.
