Un américain à Marseille

Grand lecteur de polars méditerranéens – de ceux d’Andrea Camilleri à ceux de Jean-Claude Izzo, via les écrits de Massimo Carlotto- Tom McCarthy cherchait une ville portuaire d’Europe quand Marseille lui a tapé dans l’œil. Commentaires : « Il m’a suffi de me rendre une fois à Marseille pour savoir que j’avais trouvé ma ville portuaire. L’atmosphère et les couleurs de la ville étaient, de toute évidence, cinématographiques – et le mélange de cultures, comme le rythme de cette métropole méditerranéenne, me semblait être le cadre idéal du film. »

L’astuce aussi, c’est de ne pas faire parler anglais à tout le monde. En fait, la seule personne qui va lui ouvrir les portes de la cité phocéenne, c’est Virginie, rencontrée par hasard, qui est la seule à pratiquer la langue de Shakespeare. Sans évacuer les difficultés, ce film à la mise en scène aussi classique qu’habile – avec une belle utilisation pour les séquences marseillaises de la caméra à l’épaule – embarque le spectateur qui ne s’ennuie jamais dans l’odyssée de ce père de famille paumé qui est tout sauf un vrai détective et multiplie les bourdes. Mais, avec la fille de Virginie, il va tisser des liens qu’il avait perdu avec sa propre enfant emprisonnée, fort bien incarnée par Abigall Breslin d’ailleurs.

Un conte moderne certes cruel, mais très touchant et prenant.

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