De fait, Louis Garrel et Laetitia Casta s’amusent fort de leur condition de bobos dans ce grand appartement où ils découvrent que leur fils a bradé certains biens de famille – qui ne « servaient plus à rien » – pour financer un grand projet écologique. De même la découverte de la grande carte d’Afrique en plein bois de Boulogne après une escapade en taxi (les yeux bandés pour ne pas voir où ils vont) donne lieu à quelques moments saugrenues, notamment quand la police s’en même.

Ensuite, le film tourne un peu en rond entre la poursuite du combat d’ados très matures et la crise sentimentale entre les parents dont la vie est soudain chamboulée par les rêves de cette nouvelle génération, fort bien incarnée par Joseph Engel qui confirme ici pleinement son talent.

Ce qui aurait pu être la chronique douce-amère d’un embourgeoisement face aux inquiétudes de la génération montante – qui a même un plan pour réduire la population mondiale, ce qui conduit à une séquence réjouissante d’humour noire- finit par être un téléfilm sympathique mais qui manque de ressort.