Cinéma actualité
QUE M’EST-IL PERMIS D’ESPÉRER, de Raphaël Girardot et Vincent Gaullier – 1h48


– Sortie : mercredi 30 mars 2022 –
Mon avis : 3 sur 5
Le pitch ?
Dans un camp humanitaire ouvert à Paris, des réfugiés sont en transit. Dans ce centre de « premier accueil », ils se reposent de la rue où ils ont échoué à leur arrivée en France. Quelques jours à peine d’humanité, que l’on passe avec eux. Mais déjà, ils doivent affronter la Préfecture et entendre la sentence administrative…
Et alors ?
Tout est parti de l’été 2016. Plus de 4000 migrants sont alors dans les rues de Paris, sans ressources. Chargé de l’accueil de ces réfugiés, l’État ne fait rien et laisse s’installer des zones de précarité inacceptables qui conduit finalement à une intervention humanitaire. Les deux réalisateurs racontent : Porte de la Chapelle, un centre de premier accueil est mis en place par la Mairie de Paris afin d’accueillir les hommes (un autre ouvre à Ivry pour les familles et les femmes seules). L’État est alors mis face à son incurie et contraint quelques semaines plus tard de reprendre en charge ce lieu. Révoltés par la raideur de notre société, effrayés par cette position occidentale toujours si prompte à se protéger, émus par nos rencontres avec des réfugiés dans les camps sauvages de Paris ou chez nous quand nous les avons hébergés, nous cherchions à partager notre regard sur eux. »
Durant dix-huit mois, Raphaël Girardot et Vincent Gaullier se sont installés alors dans le camp pour vivre au côté des réfugiés et capter leur quotidien, entre profond découragement et rêve d’un avenir meilleur. Au fil des séquences, on est surpris par la manière dont la caméra capte ces regards qui en disent long sur le parcours de ces migrants. Ils saisissent les retrouvailles avec des compatriotes, montrent le travail humain que fait le SAMU social pour tenter de soigner les problèmes physiques ou psychiques…
