Les mystères de l’amour

Si film est parfois un peu long, il s’en dégage une poésie certaine, nourrie d’un brin de surréalisme. De plus, le jeu des deux acteurs principaux – Giorgi Bochorishvili et Ani Karseladze signent des compositions très subtiles – contribue à ménager tout au long des séquences une aura de mystère.

Cette histoire étrange est aussi accompagnée d’une bande originale inattendue, signée du frère du réalisateur, Giorgi Bochorishvili qui a marié le chant traditionnel géorgien aux mélodies de la rockeuse italienne Gianna Nannini. Commentaires du cinéaste qui se dit fasciné par le rôle de la musique dans le cinéma muet : « Notti magiche de Nannini était la chanson officielle du championnat du monde de 1990 en Italie. Je n’avais que six ans à l’époque, mais cette chanson est restée dans ma mémoire comme un hymne à la passion. » Et un ultime clin d’œil d’un cinéaste également fasciné par le monde du football. Dans sa note d’intention, le cinéaste souligne : « Je pourrais écrire sur le geste que Leo Messi
fait chaque fois qu’il marque un but, ce qu’il signifie pour moi et l’impact de
ce geste sur ce film. »

Film poétique, film mystérieux, film à la photographie ciselée, Sous le ciel de Koutaïssi n’est pas un opus dans lequel il faut plonger, quitte à faire quelques entorses à l’esprit cartésien…

Laisser un commentaire