Après un étonnant plan-séquence ouvrant l’opus, cette comédie déjantée embarque le spectateur à belle allure et Sandrine Kiberlain – qui n’était pas à l’origine prévue pour le rôle mais s’est imposée au essai- signe une composition magnifique qui lui valut un César. Et, dans la grande tradition du cinéma français d’antan, Dupontel aligne une sacrée brochette de second rôles : Yolande Moreau campe la mère du voyou; les cinéastes Yan Kounen et Gaspard Noé jouent deux truands derrière les barreaux. Quant à Nicolas Marié, vieux complice de Dupontel, il est irrésistible dans le rôle d’un avocat bègue dont la plaidoirie finale offre un moment de pure loufoquerie.
Et, comme à l’accoutumée, Albert Dupontel a convié dans son univers le réalisateur Terry Gillian qui reste une de ses sources d’inspiration. Gillian joue Charles Meatson, un cannibale emprisonné.
Avec son montage audacieux et efficace, cette satire burlesque très bien jouée est un petit régal.
