André Wilms, un acteur funambule

Incontestablement, André Wilms restera sur grand écran comme un compagnon de route d’Aki Kaurismäki et de ses opus tragicomiques. Un univers marqué par des dialogues poétiques et des personnages décalés et attachants. Ce fut La Vie de bohème (1992); Les Leningrad Cowboys rencontrent Moïse (1994); Juha (1999); Le Havre (2011), présenté au Festival de Cannes; L’Autre Côté de l’espoir (2017). Ce dernier film décrivait la rencontre entre un migrant syrien arrivé contre son gré dans la grisaille finlandaise et un restaurateur séparé de sa femme alcoolique. Quand on l’interrogeait sur l’atmosphère d’un tournage dont le réalisateur ne parlait pas la langue, le comédien disait : « Les grands metteurs en scène n’ont pas besoin de parler! il me disait : « Play like an old gentleman ! » Ne cours pas. Ne renverse rien !… Tout le monde court dans les films aujourd’hui… ».

C’est cet acteur intranquille et discret qui vient de disparaître. On le verra une dernière fois le 23 février sur grand écran dans le Maigret, avec Gérard Depardieu dans le rôle titre. Le ton de la voix et le regard de cet artiste discret va nous manquer…

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