Au pays des mineurs de fond…

Un drame à multiples détentes. Jouant sur les blessures passées avec le drame vécu par le meilleur ami de Maxime, handicapé à la suite de l’accident; les difficultés que connaît le jeune couple pour avoir un enfant, et l’explosion finale, Sophie Dupuis joue sur plusieurs niveaux narratifs sans jamais forcer le trait, ni user de pathos. Et son récit est servi par une interprétation impeccable. Dans le rôle de Julien, dont le corps a été meurtri par l’accident et qui parle avec difficulté, Théodore Pellerin est par exemple étonnant de vérité. Et son jeu dégage une vraie émotion.

Une mise en scène ciselée. Le risque était de sombrer dans le film catastrophe à gros effets. Rien de tel dans ce Souterrain où la caméra prend le temps de saisir un geste, de restituer une atmosphère, de capter un regard. En prime, Mathieu Laverdière a fait un travail magnifique sur la photographie pour nous faire partager le quotidien de ces hommes qui vivent une bonne partie de leur vie sous terre dans des conditions très dures.

Un drame aussi original que bien réalisé.

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