Bancal, le film est aussi dans son atmosphère : d’un côté, il y a les relations familiales tendues comme la corde d’un arc, avec une mère qui ferme la porte à son fils sociopathe lui faisant honte; il y a encore une bande de tueurs qui tirent à tout va; de l’autre, il y a ce psychothérapeute campé par Mel Gibson, thérapeute aussi incompétent qu’alcoolique et qui apporte une touche d’humour et de déraison à cette histoire.
Bancal, il l’est aussi dans une mise en scène qui est parfois molle quand la caméra se pose dans la maison ou dans le couloir secret et s’enfièvre soudain, notamment quand le héros au regard halluciné utilise la mitrailleuse du sous-marin pour dézinguer son monde.
Enfin, côté casting, il s’agit d’un vrai brouillon. Famke Janssen fait trois petits tours et puis s’en va. Kevin Durand joue un méchant caricatural à souhait, dans sa tenue anthracite. Quant à Scott Eastwood (aperçu dans les franchises de Pacific Rim et Fast&Furious), il retrouve certains tics paternels (les répliques laconiques, les sourcils plissés et ce léger rictus aux lèvres) mais sans avoir son charisme.
Bref, un film qui n’est pas vraiment « dangereux » pour nos neurones.
