Si Charlotte n’avait pas une idée très claire en commençant ce documentaire, c’est la tournée japonaise de Jane Birkin qui a été le déclic. Elle raconte : « Le Japon, c’est sublime, et Kate adorait ce pays. Une amie de Kate, Kasumiko Murakami, m’a aidée, elle a cherché des lieux évocateurs… »
Mais cette première séquence ayant un brin remué Jane qui a mis entre parenthèse le projet, car elle avait eu peur du cahier où sa fille avait noté une foule de questions et de la teneur de ces questions. C’est lors d’un voyage de Jane à New York que Charlotte lui a montré les premiers rushes. Elle conclue : « Après visionnage, on s’est rendu compte qu’il n’y avait rien de malaisant, l’interview était très douce, très pudique, joliment filmée, et elle ne comprenait pas pourquoi elle avait réagi si négativement. Elle était d’accord pour continuer le film. »
Toute la force de ce documentaire consiste à faire se dévoiler deux actrices connues et deux femmes complexes, et finalement très pudiques. Pour la première fois, Jane Birikin a même accepté de revenir dans la maison de la rue de Verneuil, le repaire de Gainsbourg que Charlotte est en train de transformer en musée. Tout un retour sur une vie d’artistes…
