Avec la figure historique de Modibo Keïta, premier président du Mali qui a suivi de 1960 à 1968 une voie tournée vers le socialisme, en filigrane, Robert Guédiguian unit sa fibre humaniste avec ce morceau important de l’histoire africaine, tout en liant cette histoire à notre vie moderne marquée par les débats sur les questions migratoires.
En mars, il reviendra dans son port d’attache pour tourner Que la fête continue !, son nouveau film inspiré par l’effondrement dramatique de deux immeubles le 5 novembre 2018, dans la rue d’Aubagne au centre ville. Ce drame sur l’ampleur des logements de fortune dans la deuxième ville de France avait de quoi inspirer ce cinéaste engagé. Avec d’autres artistes marseillais comme Soprano et Akhenaton, il avait déjà dénoncé la « gestion lamentable » de le majorité municipale alors dirigée par Jean-Claude Gauguin. Cette fois, sa bande est de retour et Ariane Ascaride campe une infirmière engagée au côté de Jean-Pierre Darroussin et Gérard Meylan. Guédiguian ne va pas reconstituer l’effondrement mais montrer, sur le ton de la fiction, comme cet effondrement a été le déclic dans la mobilisation du « printemps marseillais » qui a vu un changement de majorité dans une ville longtemps tenue par la droite.
