Pour Emmanuelle Béart, ce film marquait le retour au cinéma or elle a accepté de le faire sans avoir lu le scénario, ce qui est rare. Elle se justifiait ainsi : « Ce qui m’a séduite dans la manière dont Ludovic me parlait du film, c’est que j’aurais pu l’appeler « un moment d’absence ». D’absence à soi-même, et donc à l’autre, sans agressivité, sans revendication particulière. » Non sans talent, elle campe bien cette femme redevenue candide, dont le romantisme ne cache pas la sensibilité, et parfois, malgré sa détresse et sa quête, qui parvient à « redevenir » adolescente dans ses réactions.
Si le film joue bien sur les silences pour montrer le trouble de Margaux, si la mise en scène offre quelques surprises comme la séquence de bain nocturne dans la piscine, l’histoire manque quand même un peu de nerf. Même s’il ne surprend pas vraiment dans ce rôle, Vincent Dedienne campe avec énergie ce confident et ami homosexuel rentre-dedans qui est toujours disponible pour récupérer Margaux quand cela va très mal.
Un premier film hanté par le thème de la disparition qui peut toucher par moment mais ne parvient pas pour autant à nous bouleverser sur la durée.
