Car, le label Stax – qui connut dix-sept ans d’existence, de 1958 à 1975) – a vu la naissance des premiers groupes mêlant, comme le souligne le réalisateur, musiciens blancs et noirs, tel que Booker T & the MGs. De ces artistes dont les musiques ont accompagné la lutte pour les droits civiques.

Deux duos – Johnathon et Trevor, et Nykyia et Christina – servent d’épine dorsale à ce documentaire choral où plusieurs séquences sont touchantes comme celle ou De’Aree chante Soul Man. En faisant de l’école un huit-clos à ce questionnement sur la société américaine, un lieu aussi « protégé » de toute agression du monde extérieur, Soul Kids est un documentaire émouvant et bourré d’espoir. Comme le note un des élèves : « Quelqu’un de la Stax peut devenir célèbre, mais je ne pense pas que ce soit le but de l’école. » On est bien loin de certaines émissions de télé-réalité où la notoriété tient lieu de passeport d’intelligence…