Jouant sur un élément classique du suspense – le coup de fil qui peut mettre un terme à la violence – Bill Karn sait aussi glisser une dose d’humanité pour tempérer la violence que ce soit avec la scène de ménage en début du film, qu’avec le coup de feu final sur le fils de la famille. Et puis, il y a en toile de fond l’idée que la mort de la femme du banquier l’arrangerait, lui qui comptait divorcer pour filer le parfait amour avec sa maîtresse… Et la scène où ladite femme découvre le vrai caractère de son amant par téléphone interposé est très intéressante.
Outre la chanson générique du film, Five Minutes to Live, qu’il a écrite avec Merle Travis à la guitare, Cash joue aussi durant le reste de l’histoire ce qui confère à son personnage un côté très ambigu : celui d’un homme aussi à l’aise avec une mitraillette qu’avec une six cordes et dont la voix de blues pourrait en charmer plus d’une. Un film de gangster qui ne manque pas d’atouts.
