Un western loin des mythes virils

Récit d’un succès en forme d’allégorie du capitalisme naissant, First Cow montre aussi comment ces deux personnages misérables (symboliquement quand King-Lu débarque en fuyard dans l’histoire, c’est dans la tenue d’Adam) et dont le soudain succès financier monte vite à la tête, ne se rendent pas compte qu’ils risquent d’affronter une vengeance des plus violentes en s’attaquant à la vache du notable du coin. Cette modeste vache qui donne lieu à l’étonnante séquence de son arrivée sur une barge.

Cette histoire d’un succès tourne alors vite au drame et, l’air de rien, ce western atypique montre aussi la critique d’un système économique construit sur de tels mythes fondateurs du tout est possible et de la fortune sourit aux audacieux. Jouant sur une partition minimaliste qui accompagne magnifiquement les images – la musique originale est signée William Tyler –First Cow ne ressemble à aucun autre western et échappe au film de genre.

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