Devant cette multitude de bouleversements technologiques, le passant devient alors spectateur et on le voit jetant un regard curieux et étonné sur l’objectif qui le saisit par exemple. Ou on le surprend en train de rentrer dans le champ sur l’image comme sur la toile. Nées des grands travaux haussmaniens, changeant la perspective, les grandes avenues suscitent de nouvelles manières de voir et de montrer le monde. Alors, le cinéma, qui l’on ne nomme plus le « cinématographe », peut enfin prendre son essor et devenir ce 7ème Art, dont le siècle suivant sera le berceau, s’inspirant de bien des « trucs » inventés au siècle précédent par des artistes bourrés d’inventivité et curieux de tout.

Fouillant dans des images d’archives absolument étonnantes, Stefan Cornic montre bien comment Paris est un écrin pour cette révolution du regard tant la ville symbolise le spectacle. Un sacré cours d’histoire de l’art qui est une belle invitation à découvrir au Musée d’Orsay (jusqu’au 16 janvier) l’exposition Enfin le cinéma !