La virtuose et les animaux

Avec Prune de Maistre, ils ont donc conçu cette aventure familiale tournée en décors naturels et destinée à faire réfléchir sur le comportement humain face à ces animaux : les uns pour s’en servir, en les droguant, pour des spectacles lucratifs; les autres pour les répertorier dans des réserves même si, il est vrai, c’est pour la bonne cause afin de protéger les espèces menacées.

Côté mise en scène et dressage des animaux, le spectateur est servi et on prend du plaisir à suivre les vagabondages de ce loup et de ce lion en liberté et jouant comme deux gros animaux de compagnie. Pour autant, les bons sentiments font rarement des grandes œuvres car, entre des dialogues qui sont trop souvent mous, des scènes un peu invraisemblables (ne serait-ce que le piano dans une baraque paumée au fond des bois et qui sonne comme un instrument de concert), et des séquences attendues, le spectateur est vite laissé sur le bord du chemin. Parfois même, on a l’impression que les deux prédateurs grandissent à vue d’œil.

Alors, malgré le charme et la fougue de Molly Kunz, le jeu solide de Graham Greene, les aventures d’Alma et de ses deux animaux « de compagnie » tournent en rond. En prime, la musique originale omniprésente, très new age, fait parfois regretter le silence régnant dans les grands espaces sauvages.

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