Ce sont ces enfants qui, aidés par une institutrice, racontent le pire par des dessins – la froideur apparente de leurs commentaires fait froid dans le dos car on mesure les blessures que ces évènements vont provoquer. C’est cette mère qui écoute les messages vocaux de sa ville kidnappée par Daech. Ce sont encore ces mères qui viennent dans une prison au cœur d’un paysage désertique rendre hommage à des proches disparus qui y furent enfermés, voire torturés…
Le spectateur n’est jamais mis dans une position de voyeur face à des images en forme de poème épique sur une guerre sans nom et sans frontières. Avec, par moment, des séquences où le temps guerrier peut sembler arrêté comme le magnifique moment de pêche nocturne. Ou celui, métaphorique, de l’arbre courbé par la force du vent et qui offre un bien fragile refuge. Le silence des mots et la seule force des images pour dire l’indicible d’une tragédie…
